Bola Tinubu, président de la CEDEAOA LA UNE AFRIQUE 

CEDEAO, CEDEAO, CEDEAO, je t’ai appelé 3 fois ! Sauve le peu d’honneur qui te reste avec cette salle affaire de Macky Sall

Ainsi donc, tout le monde le sait, Macky Sall, par une adresse maladroite, a annoncé aux Sénégalais et à la communauté internationale, l’annulation du processus de l’élection présidentielle pour le reporter à une date ultérieure. Ce qui a fait l’effet d’un drame démocratique dans le seul pays d’Afrique noire francophone affublé de l’étiquette de stabilité politique pour n’avoir pas connu de coup d’Etat militaire. Gageons et espérons que le président Sénégalais et ses mauvais conseillers fassent demi tour, car c’est au détour de cette voie  que se trouvent les militaires justiciers quand les « valeurs démocratiques » sont piétinées. Leurs arguments sont, bien entendu, discutables parfois, mais il y a toujours une explication.

Bref, après le discours du président Sénégalais, Macky Sall, le jeune président Umaro Embalo Sissoko de la Guinée Biseau qui tourne dans les couloirs de la CEDEAO comme un roquet, s’est précipité maladroitement pour annoncer ses félicitations à l’auteur de cette infamie. Ensuite, l’institution elle-même, la CEDEAO,  a pondu un communiqué d’encouragement aux peuples Sénégalais à s’accorder sur une nouvelle date.

Tout le monde pensait que les présidents de la CEDEAO ont appris de leurs ridicules tergiversations sur le cas du Niger et  de l’avènement de l’AES qui traduit une nette partition de l’Afrique de l’ouest par leurs fautes. Ici encore, en se moquant des Sénégalais par cette décision, Macky a foulé aux pieds l’un des textes fondamentaux de l’institution qui commandent que le président sortant ne touche pas les lois électorales et le processus qui conduit aux élections à moins de 6 mois du scrutin. Une telle initiative de Macky Sall, c’est surprenant disent beaucoup d’observateurs.

En fait, le discours de cet homme qui a annoncé ne pas se présenter pour un troisième mandat était plein de doute et de suspicions. Mais omnibulé par la non candidature, nombre d’entre nous étions restés distraits sans entrevoir les failles. Par exemple, ce jour-là, il a dit à tort  << bien que la constitution me l’autorise, j’ai décidé de ne pas me présenter à un 3ème mandat >>. Puis de sortir le bâton de dictateur pour affirmer qu’il veillera à l’application des décisions de justice. Ici l’allusion aux affaires Ousmane Sonko était claire. Ensuite il annonce être déterminé à organiser des élections propres. 

Depuis Abidjan, un internaute avait réagi pour mettre le doute sur la sincérité de ce discours. Au Sénégal même, des personnes ont demandé à tous les candidats de se méfier de Macky et ses proches pour ne pas être victimes de cas exceptionnel comme cela est déjà arrivé sous d’autres cieux. Suivez mon regard. Dans le même temps, un prophète de Côte d’Ivoire, célèbre dans ses prophéties qui se réalisent, Élie Padha,  a annoncé voir une grande honte aux portes du palais présidentiel sénégalais si Macky Sall se lançait dans des aventures inconsidérées. 

Pour le moment, la honte est plutôt sur l’histoire du Sénégal qui finit par se demander qu’a-t-elle fait pour mériter que sa noblesse soit si entachée ?

Et maintenant, que disent l’union africaine, l’union européenne, l’ONU ? Devant le scénario qui reste à écrire, l’on se demande pourquoi ces institutions ne le perçoivent pas. Tout ça me rappelle une histoire  bien vraie : Accusés d’arriver toujours en retard après les accidents, le colonel Dosso, alors patron des pompiers de Côte d’Ivoire, a lancé cette boutade depuis le plateau de la télévision RTI 1: << moi si une personne m’appelle un soir pour me, mon colonel, demain matin à 10H je ferai un accident à tel carrefour d’Abidjan, il me trouvera là avec mes gars et dès qu’il fait son accident on est là à ses soins >>.

Ici, nos pompiers CEDEAO, Union africaine et autres voient bien l’étincelle mais préfèrent partir à la pêche. Si seulement cette CEDEAO, du moins ce qui en reste, pouvait saisir cette affaire Macky Sall pour faire un petit geste de survie pour se donner bonne conscience. Mon fils, alors tout petit élève en troisième section de la maternelle, voulait me tirer de ma plongée dans une lecture, m’a lancé : papa, papa, papa, je t’ai appelé 3 fois, maintenant il faut me répondre s’il te plaît.

Doumbé Zongo 

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